Je préserve ma santé

Publié le 19 août 2020 Mis à jour le 23 novembre 2022

Ce n’est pas une surprise : le tabac est mauvais pour la santé. Cette rubrique vous aidera à mieux connaître et comprendre tous les risques. Parce qu’être bien informé, ça aide aussi à se motiver ! Les risques pour votre santé sont liés au nombre de cigarettes que vous fumez par jour, mais aussi à la durée de votre tabagisme. Pour préserver votre santé, le mieux c’est d’arrêter complètement de fumer, le plus longtemps possible. En France, le tabagisme est la première cause de mortalité évitable. Alors autant tout faire pour l’éviter !

75 000 personnes meurent chaque année du tabagisme.  

Moins de risques de cancer

En France, le tabac est la principale cause évitable de cancers. Le tabagisme actif est responsable de 20 % des cancers en France. Le plus répandu est le cancer du poumon, mais d’autres types de cancer sont aussi favorisés par le tabagisme : gorge, bouche, lèvres, pancréas, œsophage, reins, vessie, utérus... En arrêtant de fumer, vous diminuez de jour en jour votre risque d’être touché par l’une de ces maladies.

En savoir plus : tout savoir sur le cancer du poumon

85 à 90 % des cancers du poumon sont liés au tabac. Lorsque vous fumez, la fumée du tabac altère et irrite les cellules des bronches. En plus, cette fumée contient aussi des goudrons cancérigènes. Saviez-vous qu’en fumant un paquet par jour pendant un an, l’équivalent de deux pots de yaourt de goudrons sont versés dans les poumons ?

Une meilleure santé cardiovasculaire

Le tabagisme est la première cause des maladies cardio-vasculaires, c’est-à-dire des maladies qui touchent le cœur et les vaisseaux sanguins. Les plus répandues sont : l’infarctus du myocarde, l’anévrisme, l’accident vasculaire cérébral (AVC), l’hypertension artérielle et l’artérite. Même en fumant très peu vous vous exposez à des problèmes cardio-vasculaires. Pour protéger son cœur et ses vaisseaux, le mieux, c’est de ne pas fumer du tout ! 

80% des victimes d'infarctus de moins de 45 ans sont fumeurs

En savoir plus : pourquoi fumer provoque des maladies cardiovasculaires ?

Plusieurs substances contenues dans la fumée du tabac sont en cause. Le monoxyde de carbone se fixe à l’hémoglobine dans le sang et empêche la bonne oxygénation des cellules. La nicotine, lorsqu’elle est inhalée, entraîne une contraction des vaisseaux sanguins et des spasmes au niveau des artères coronaires. La qualité du sang va aussi être modifiée par le tabagisme. Les artères peuvent se boucher et les différents organes sont donc moins alimentés en oxygène.

Une meilleure résistance aux maladies respiratoires

Le tabac est le facteur de risque principal des maladies respiratoires. En fumant, vous risquez de développer ou d’aggraver des maladies comme l’asthme, la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), le cancer des voies respiratoires, mais aussi la grippe, la sinusite, l’angine ou la pneumonie. En arrêtant de fumer, vous réparez une partie des dommages causés à vos poumons. Et si vous êtes déjà malade, vous augmentez vos chances de guérir.

En savoir plus : pourquoi fumer provoque des maladies respiratoires ?

Le fumeur inhale des produits toxiques irritants comme l’acétone, les phénols, l’acide cyanhydrique et des goudrons. Ces substances abîment les poumons : ils ne peuvent plus jouer leur rôle de filtre. L’appareil respiratoire est donc plus fragile.

 

Connaissez-vous la BPCO ?

La BPCO (Broncho-pneumopathie chronique obstructive) est une maladie respiratoire courante chez les fumeurs qui peut avoir de graves conséquences. C’est la 3ème cause de décès en France. Pourtant elle est très peu connue et on la diagnostique souvent tardivement. Voici quelques informations pour vous aider à la détecter au plus tôt pour limiter ses effets.

En savoir plus sur la BPCO 

Les symptômes de la BPCO :

Une toux avec crachat qui dure plusieurs mois.

➔ Une difficulté à respirer.

➔ Des bronchites à répétition.

➔ Un essoufflement au moindre effort comme monter quelques marches d’escalier par exemple.

Les personnes à risque : 

  • Les personnes de plus de 40 ans.
  • Les personnes qui fument ou ont fumé (quel que soit le délai d’arrêt du tabac). Plus on a fumé, plus on a de risque d’avoir une BPCO.
  • Les personnes qui ont été exposées à des poussières, fumées, gaz ou vapeurs dans leur travail.
  • Les personnes qui ont souvent une toux grasse matinale, des bronchites à répétitions, ou qui sont plus facilement essoufflées que des personnes du même âge.

Si vous avez des doutes, faites le test « Suis-je à risque de BPCO ? » ici

  1. La priorité, c’est d’arrêter de fumer. Sinon, la maladie évoluera vers une insuffisance respiratoire chronique irréversible entraînant des difficultés à respirer, un essoufflement et une grande fatigue.
  2. Consultez un médecin. Vous ferez une mesure du souffle pour savoir où vous en êtes et éventuellement d’autres examens. La BPCO ne peut pas être complètement guérie, mais vous pourrez limiter son évolution et ses symptômes en étant pris en charge. Votre médecin vous apprendra à gérer votre maladie. Il peut aussi vous prescrire les médicaments adaptés et/ou un programme de réhabilitation respiratoire pour diminuer votre essoufflement et améliorer votre état général de santé.
  3. Des séances de kinésithérapie respiratoires peuvent également vous aider à mieux respirer.
  4. Pratiquez souvent une activité physique. Si vous n’êtes pas sportif, marcher c’est déjà très bien !
  5. Suivez bien les recommandations de votre médecin concernant la vaccination contre la grippe tous les ans, et contre les pneumocoques tous les 5 ans.

85 % des BPCO surviennent chez des fumeurs ou anciens fumeurs.

 

Tabac et diabète

Le diabète, c’est le fait d’avoir trop de sucre dans le sang. Cette maladie a causé 6,7 millions de décès dans le monde en 2021, et a des conséquences qui peuvent être graves sur de très nombreux organes.

Quel lien avec le tabac ?

Le tabagisme augmente le risque de développer un diabète de type 2, celui qui est caractérisé par une mauvaise utilisation de l’insuline par l’organisme. Les fumeurs ont environ 40 % de risque de plus de développer ce type de diabète que les non-fumeurs. Plus le nombre de cigarettes fumées par jour est important, plus le risque est grand.

D’une part, les personnes diabétiques qui fument ont un plus grand risque que celles qui ne fument pas d’avoir des complications graves liées à leur diabète. D’autre part, leur diabète est plus difficile à contrôler.

En arrêtant de fumer, on réduit l’ensemble de ces risques.

 

Tabac et Covid-19

Depuis le début de la pandémie de Covid-19, de nombreuses informations, parfois contradictoires, circulent. Voici quelques réponses et conseils pour y voir plus clair :

Le tabac protège-t-il de la contamination à la Covid-19 ?

Aucune étude ne montre que le tabac protègerait contre la Covid-19. Des études cliniques sont actuellement en cours pour étudier le lien entre nicotine et infection par la Covid-19. 

On sait que la fumée d’une cigarette contient plus de 4000 substances toxiques et que le tabac est responsable de 75 000 décès par an en France (environ 200 par jour). Il est donc déconseillé de fumer pour sa santé. Retrouvez toutes les stratégies pour arrêter de fumer ici.

De plus, les gestes du fumeur peuvent faciliter la transmission du virus: on enlève son masque, on touche ou partage son paquet de cigarettes (ou de tabac à rouler), son briquet et on porte la main à sa bouche.

En savoir plus

Des travaux mentionnant une plus faible proportion de fumeurs parmi les patients atteints de la Covid-19 ont été publiés. Même si la méthodologie de ces travaux est débattue, des études cliniques sont actuellement en cours pour étudier l’hypothèse selon laquelle la nicotine pourrait protéger de l’infection à la Covid-19.

Est-ce que le tabac favorise les formes graves de la Covid-19 ?

Oui. Plusieurs études ont montré que fumer augmentait les risques d’avoir une forme grave de la Covid-19.

80% Une étude a montré que fumer augmentait de 80% les risques de développer une forme grave de la Covid-19.

En savoir plus

Le tabagisme a des effets directs sur les voies respiratoires. Face au coronavirus, le fumeur est plus fragile, cela peut entrainer le développement de formes plus graves de la maladie avec hospitalisation, ventilation mécanique ou admission en réanimation.

Des effets indirects sont également présents : le tabagisme provoque des maladies chroniques comme la BPCO (lien article BPCO) qui vont encore davantage fragiliser le fumeur face au virus.

Quelques conseils quand on fume ou que l’on vapote

Si vous n’êtes pas prêt à arrêter de fumer, vous pouvez tout de même adopter de nouveaux gestes pour vous protéger et protéger votre entourage :

  • Respecter une distance d’au moins 2 mètres entre fumeurs ou vapoteurs mais aussi avec les non-fumeurs
  • Fumer ou vapoter dans des espaces extérieurs où l’air peut facilement circuler
  • Ne pas partager de cigarette, pipes, cigares ou vapoteuses avec d’autres personnes
  • Ne pas échanger de briquet, de paquet de cigarettes ou de tabac à rouler avec d’autres personnes
  • Dans le cas de l’utilisation de chicha, ne pas partager d’embouts et de tuyaux avec d’autres personnes
  • Comme on ne porte pas de masque quand on fume, souffler la fumée loin des autres personnes

Compte tenu de ces informations, n’hésitez pas à arrêter de fumer avec le 3989 ….Vous pouvez aussi faire le plein de motivations pour arrêter de fumer sur cette page