Comment j'ai arrêté.
J'étais un très très gros fumeur, 2 paquets, de cigarettes, plutôt 3, puis 1 paquet de tabac à rouler par jour !
Le 1ier octobre 2008, c'était l'anniversaire de mon cousin, 18ans, j'etais alors âgé de 35 ans. Je lui ai demandé ce qu'il souhaitait comme cadeau, il m'a répondu :
" Que tu arrêtes de fumer" Il avait eu la chance d'être informé des méfaits et dangers du tabac dès le primaire. Comme quoi la pédagogie à l'école fonctionne.
Sur quoi je lui ai répondu que c'était impossible, que ça ne se faisait pas comme ça, qu'il faut se conditionner...
Il m'a alors dit:
" Ok, alors fais le pour l'an prochain ce sera mon cadeau"
Là un déclic c'est produit en moi, je me suis projeter dans le futur et je ne m'imaginais pas en fumeur. Je me suis dit qu'effectivement ce n'est pas naturel et que je ne voulais plus de cette dépendance. Je lui ai donc répondu :
"Ok, pour l'année prochaine"
Et on a tapé. Le pacte était scellé !
Un an s'est écoulé, une promesse est une promesse, le 30 septembre 2009 à 22h30 précisément, j'ai écrasé ma dernière cigarette. Je me souviens de cette scène comme ci s'était hier.
Le lendemain soir, jour de son anniversaire, je me suis rendu chez lui , j'ai pris un air dépité, lui ai dit bonjour du bout des lèvres. Il était triste, pensait avoir compris. Nous nous sommes mis à table, au moment du fromage, mes cousins , bien plus jeunes que moi ont pris la parole:
" Les parents nous avaient prévenus que c'était difficile et que tu n'y arriverais pas, ce n'est pas grave, tu as au moins essayé ?"
Je suis resté dans un mutisme le plus complet, en faignant d'être triste.
Arrivé le moment du gâteau d'anniversaire, je demande timidement à prendre la parole.
Et là je fait mon annonce, je hurle:
" J'ai arrêté de fumer !"
Mes cousins me saute dans les bras, rient de joie puis se mettent à pleurer, ils étaient tellement fiers de moi.
La motivation était la, l'arrêt préparé depuis un an.
Les débuts ont été très difficiles sur le plan physique ( toux, gorge serrée, manque...) , mon sommeil totalement dégradé car plus du tout rythmé par la nicotine (cigarette du soir et du matin) , comme j'étais en manque je me réveillait en pleine nuit comme si c'était le matin. J'ai connu également des épisodes de narcolepsie. Mais j'ai tenu bon en me disant que le pire était derrière moi et que je n'avais pas enduré toutes ces difficultés pour replonger.
J'ai eu quelques situations qui auraient pû me me faire replonger, comme le décès de ma grand-mère. Mais soyons sérieux, me remettre à fumer l'aurait fait revenir ?
Une anecdote: 5 ans après mon arrêt, je covoiturais avec un collègue de travail, un très gros fumeur, il enfumais la voiture. Pendant cette période je me suis souvent réveillé en sursaut, je rêvais que j'avais repris la cigarette, le cauchemar !
Le tabagisme passif et sa petite dose de nicotine avait bien un effet sur moi !
Maintenant ça fait 13 ans que j'ai arrêté de fumer et quand je regarde dans le rétroviseur, c'est une des meilleures décisions que j'ai prise ces 15 dernières années.
Je ne peux inciter que tout le monde à arrêter de fumer, il n'y a pas de point négatif à le faire.
Un conseil, il faut juste savoir pourquoi on arrête et en être persuadé, c'est cette motivation qui est la plus dure à trouver. Elle ne peut venir que de soi. Toujours se dire et redire pourquoi j'ai décidé d'arrêter, que le plus dur est fait, chaque moment qui passe rend le sevrage de moins en moins difficile, le plus dur c'est le début !!! Pourquoi arrêter quand le plus dur a été fait ?
Voilà j'ai fini.
Merci de m'avoir lu.
Luc