motivations - Où puiser la motivation pour arrêter ? Et s'agit-il d'une motivation comme les autres ?

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Où puiser la motivation pour arrêter ? Et s'agit-il d'une motivation comme les autres ?

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En novembre dernier, j'ai assisté à un AVC de ma grand-mère, que j'ai diagnostiqué après 10 minutes de modification de son comportement usuel.
J'ai agi, j'ai fait ce qu'il fallait faire. Mais envoyer sa grand-mère de 90 ans à l'hôpital et la voir partir sans certitude de retour, et alors qu'elle ne s'était aperçue de rien, c'est pas hyper facile psychologiquement. Bref, elle va très bien aujourd'hui mais cet événement est déclencheur.

Suite à ça, j'ai pris conscience des dangers du tabac car ma famille est soumise à une hypertension artérielle chez à peu près tout le monde.
Je suis le seul fumeur, et je montre des signes d'hypertension. Chemin faisant dans mon cerveau, j'ai décidé d'arrêter par peur sur ma santé.
A préciser : j'avais déjà arrêté un an, voici 10 ans, comme ça sur un coup de tête.
Depuis que j'ai repris, je fume peu (je me cantonne à 3 cigarettes par jour).

Ma motivation repose donc sur la peur de l'AVC surtout -car j'ai vu ce que c'était. Et peur d'autres maladies.

J'ai pris conscience, courant janvier, que le tabac me dégoûtait. Je n'arrivais plus à fumer une clope en entier. Je culpabilisais de fumer parce que j'infligeais un truc pas cool du tout à mon corps. Par prévention, et car il sait que je suis sensible à ça, mon médecin m'avait expliqué grossièrement la méthode de développement du cancer du poumon. A chaque fois que je fumais, je voyais donc les micro-lésions empirer, tenter de se réparer, pour finalement finir en cancer.

Rapidement, je suis passé à deux, puis à une par jour. Le processus a duré tout le mois de février, où je culpabiliais.
Comme je suis un spécialiste de la somatisation, mon corps a commencé à me faire croire que je faisais des crises cardiaques (j'ai consulté en urgence). Mais mon corps somatisait. c'est tout. Et c'est pas agréable.

Pendant cette période, est sortie une étude scientifique qui déclamait que fumer une cigarette revenait à en fumer 10. En gros, avec mes deux clopes par jour, je fume l'équivalent d'un paquet. ca m'a fait cogiter, et beaucoup cogiter.

Voilà 10 jours, j'ai décidé d'arrêté comme ça. Pour me faire du bien et me sentir libre.
Je me sens libre depuis, je me sens bien, je respire carrément mieux. Mais mon corps continue à somatiser des épisodes cardiaques.

D'où mon interrogation : la motivation pour l'arrêt n'est pas une réelle motivation (du genre il faut que j'atteigne ce but) mais une peur de quelque chose. En gros, cette motivation à mon sens est reliée à une prise de conscience.
Elle arrive au moment d'un éléctrochoc et j'ai l'impression que c'est quelque chose de régulier dans les témoignages que je lis.

On parle de motivation d'arrêt, mais pour moi c'est plutôt une peur de quelque chose que de motivation.

Depuis mon arrêt, le tabac ne me manque pas trop. Je ne vais pas mentir : il m'a manqué hier mais j'ai lutté (et sans plus) : c'est hors de question que j'inflige cette merde à mon corps. Aujourd'hui, il m'a manqué mais j'ai posé mes deux paquets plein dans un coin. En avoir dans un coin, je sais que ça aide.

J'ai néanmoins peur d'avoir développé des maladies (depuis que j'ai arrêté, j'ai peur d'avoir de l'hypertension donc je la contrôle 5 fois par jour, donc j'en ai forcément. Depuis que j'ai arrêté, j'ai mal aux poumons, je me réveille en pleine nuit en croyant faire des crises cardiaques).

Je vais voir mon médecin vendredi pour me rassurer et pour qu'il me motive dans cette décision. Mais pour me rassurer sur mon état de santé en priorité.

Je me demande du coup si, dans une mesure de prévention, la mise en contact avec des malades, ne serait pas une bonne chose.

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