
Questions / Réponses
Vous vous posez des questions sur l'arrêt, sur les traitements existants, les méthodes pour y arriver, ... ? Dans cette rubrique, Tabac info service répond aux questions les plus fréquemment posées et vous donne les clés pour mieux appréhender votre démarche d'arrêt du tabac.
Votre question
Je vais craquer.
Bonjour,
J'ai fumé ma dernière cigarette le 11 janvier 2020 soit il y'a 47 jours.
Les 38 premiers jours sans aucuns substituts ensuite sur les conseils d'un tabacologue j'ai utilisé des patchs 15 mg pendant 8 jours. Jugés insuffisant je suis passer à a 25 mg depuis mardi 25/02. Malgré tout je recent toujours de nombreux effets négatifs.
Manque d'énergie, fatigue, anxiété insupportable, envie de rien, gêne respiratoire. Contre toute attente j'ai totalement perdu l'appétit (4 kilos perdus en 15 jours) que je me force à manger pour ne pas perdre encore plus en énergie.
Même si je ne le veux absolument pas cet état est tellement insupportable que je me demande si la solution ne serai pas de reprendre la cigarette pour que je mon état physique et surtout psychique s'améliore.
Que dois-je faire et combien de temps cela va t'il encore durer ?
Merci à l'avance pour votre réponse et votre soutien.
Notre réponse
Bonjour,
Toutes nos félicitations pour votre arrêt du tabac, surtout tenez bon !!
En règle générale, la déprime est un symptôme de sevrage fréquent. En effet, la cigarette est reconnue pour son effet "antidépresseur", parce que la fumée du tabac contient d'une part de la nicotine et d'autre part des inhibiteurs de la monoamine oxydase. Ces substances favorisent la libération de messagers chimiques qui jouent un rôle dans le plaisir et la sensation de bien-être.
En favorisant la libération de ces neuromédiateurs, le tabac procure donc artificiellement une sensation de bien-être qui est à même d'aider le fumeur dans la gestion de son humeur. Le fumeur utilise parfois la cigarette comme "antidépresseur", comme réconfortant pour lui remonter le moral. A l'arrêt, il est naturel que ce phénomène lui fasse défaut et qu'une sensation de déprime soit ressentie.
Un lien peut être donc établi entre le sevrage tabagique, ou plus particulièrement le sevrage de nicotine, et l'humeur déprimée. Ces sensations pénibles s'atténuent en général en 10 à 30 jours et disparaissent après deux mois.
Par ailleurs, ces sensations ne sont pas vécues par tout le monde et peuvent être amoindries, voire éliminées, par l'utilisation de techniques adéquates : traitements de substitution, techniques comportementales, soutien des professionnels de la santé ou des pairs, etc.
Vous avez eu le bon réflexe de faire appel à un tabacologue et de débuter un traitement de substitution. En plus des patchs, prenez une forme orale (pastilles, gommes, spray...). Cela vous permettra de gérer les gênes ponctuelles.
Les désagréments que vous nous décrivez sont provoqués par le manque, il faut un certain temps à votre organisme pour reprendre le dessus.
Si tous ces désagréments perdurent, consultez un médecin.
N'oubliez pas de voir les côtés positifs de votre arrêt (notre page ce que l'arrêt va m'apporter peut vous y aider) faites-en une liste.
Sur notre page Difficultés et solutions vous trouverez des conseils pour vous aider à tenir et vous donner l’énergie de continuer votre démarche.
Si vous ressentez le besoin d’être soutenu encore plus dans votre démarche d'arrêt, vous pouvez bénéficier d’un accompagnement personnalisé et gratuit par un tabacologue de Tabac info service en appelant au 39 89.
Bonne continuation dans votre démarche et retenez que ça vaut vraiment le coup de tenir !