Questions / Réponses

Bonjour,

Bravo pour ces 5 jours de vie sans tabac ! C'est un bon début !!!

Commençons par les nausées, dont vous nous parlez en premier. Elles peuvent avoir deux causes : 

- un surdosage en nicotine si vous prenez trop de nicotine de substitution (ou quand on fume trop !) ;

- ou le retour à une oxygénation normale, du fait de la disparition du monoxyde de carbone de votre corps, car il prend la place de l’oxygène dans votre sang. On décrit plus volontiers cette sensation comme étant des vertiges, mais le terme de nausées convient mieux à certains.

Dans le premier cas, diminuez votre apport de nicotine, dans le deuxième, il suffit d’attendre, votre cerveau va se réhabituer à fonctionner avec une oxygénation normale. 

A priori, vous êtes dans le deuxième cas, car vous décrivez de la tristesse et de l'irritabilité, qui font partie des signes de manque physique de nicotine. Ils peuvent être atténués, voire supprimés, par la nicotine de substitution. Il en existe sous tant de formes différentes (comme patchs, gommes, pastilles, comprimés à fondre sous la langue, inhaleur ou spray), que vous en trouverez bien une qui vous conviendra. Ils doublent les chances d'arrêt et sont remboursés par la sécurité sociale (renseignements sur ameli.fr). Votre médecin ou votre pharmacien(ne) saura vous conseiller. 

Pour vous aider à vous y retrouver, voyez notre page Ma dépendance physique. Et ensuite notre page Je détermine le dosage et les quantités. 

Même si vous avez commencé sans, nous vous conseillons vraiment d'y avoir recours si votre arrêt est difficile. Ils ne relanceront pas vos dépendances et au contraire vous simplifieront le quotidien et sécuriseront votre arrêt. 

Quant à la fatigue, c'est une difficulté réelle de l'arrêt du tabac, et elle a été (un peu) étudiée par les scientifiques. 

Elle a tendance à augmenter tout au long des 6 premières semaines de l'arrêt, contrairement aux pulsions et aux émotions négatives (qui s’améliorent au bout de 2 semaines). Comme le manque physique, elle est atténuée par la substitution nicotinique et notamment les associations thérapeutiques (patch + forme orale). 

Vous devez aussi savoir que fumer entraîne deux autres dépendances en plus de la dépendance physique : 

- la dépendance psychologique, c'est le fait d'avoir recours au tabac en fonction de ses émotions (stress, tristesse ...), c'est important de changer les idées que vous avez sur la cigarette et sur ce qu'elle vous apporte. 

- la dépendance comportementale, c'est le fait d'avoir pris l'habitude de fumer en faisant une certaine action (fumer en buvant un café, fumer en conduisant, fumer chez vous ...). Changer vos habitudes sera une grande aide dans cet arrêt qui se profile.  

Pour ces deux dernières dépendances, vous allez avoir besoin de changer votre manière d'affronter le quotidien, ses mille et une contrariétés, émotions, rituels liés à la cigarette.  

C’est là que notre page Je surmonte les difficultés du quotidien peut vous aider : elle est conçue pour vous aider à trouver des solutions alternatives, que vous pourrez ensuite adapter à votre quotidien, lisez-la vite ! 

Alors oui, c’est difficile d’arrêter de fumer... mais ça vaut le coup !

Pour vous encourager à aller jusqu’au bout, nous vous invitons à consulter notre page les bienfaits de l'arrêt du tabac pour plus d'informations. 

Et si ça devenait vraiment trop difficile, n’hésitez pas à nous appeler au 39 89, nous serons là pour vous accompagner, de manière gratuite et personnalisée. 

Encore bravo !!!