
Questions / Réponses
Vous vous posez des questions sur l'arrêt, sur les traitements existants, les méthodes pour y arriver, ... ? Dans cette rubrique, Tabac info service répond aux questions les plus fréquemment posées et vous donne les clés pour mieux appréhender votre démarche d'arrêt du tabac.
Votre question
Dépendance et accoutumance au spray Nicotinique
Avant mon 1er arrêt, je fumais maximum 5 cigarettes par jour. J'ai opté pour le spray qui semblait me convenir : arrêt environ 18 mois. Mais j'ai rechuté... j'arrête à nouveau (plusieurs fois!) mais je rechute au bout de 1 à 2 semaines. À chaque rechute ma consommation journalière augmente: la dernière fois, j'ai fumé environ 15 cigarettes en 24h. Depuis près de 2 mois je n'ai pas fumé. J'utilise tjr mon spay mais je m'inquiète de ma dépendance et de l'augmentation du nombre de cigarettes à chaque rechute. Merci de vos conseils.
Notre réponse
Bonjour,
Félicitations pour votre démarche d'arrêt du tabac et pour votre persévérance.
Nous n'avons pas d'explications à vous donner quand à l'augmentation des quantités journalières fumées à chaque rechute.
Par contre si vous rechutez c'est que peut-être vous ne vous arrêtez pas dans de bonnes conditions.
Sachez aussi que la dépendance au tabac est en fait une triple dépendance :
- la dépendance physique, c'est le fait d'avoir besoin de nicotine, c'est pour cette dépendance là que l'on utilise des substituts nicotiniques adaptés à ses besoins.
- la dépendance psychologique, c'est le fait d'avoir recours au tabac en fonction de ses émotions (stress, tristesse ...).
- la dépendance comportementale, c'est le fait d'avoir pris l'habitude de fumer en faisant une certaine action (fumer en buvant un café, fumer en conduisant ...).
Si la dépendance physique disparaît en moyenne en 2 à 3 mois, la dépendance psychologique et comportementale sont plus lentes à s’estomper. Plusieurs mois sont parfois nécessaires pour ne plus avoir de fortes idées de cigarettes. C'est d'ailleurs probablement la dépendance psychologique qui vous a fait chuter après 18 mois d'arrêt.
Un fumeur ne devient jamais un non-fumeur mais un ex-fumeur. Même longtemps après l'arrêt, le souvenir du plaisir associé à la cigarette peut réapparaître. Il faut donc toujours se rappeler les raisons qui vous ont poussées à stopper, d'où l'intérêt de les noter sur un papier.
Donc pour arrêter de fumer dans de bonnes conditions, il faut :
- être volontaire et motivé ;
- bénéficier d'un traitement de substitution nicotinique adapté à ses besoins. Pour connaître vos besoins, il faut réaliser le bilan de votre tabagisme. De nombreux traitements d'aide à l'arrêt du tabac sont maintenant remboursés par l'Assurance Maladie au même titre que n'importe quel médicament remboursé, sans besoin de faire l'avance des frais. Vous trouverez toutes les précisions ici : ameli ;
- mettre en place des stratégies comportementales pour changer ses habitudes et éviter les envies réflexes ;
- mettre en place des compensations dans le domaine du plaisir (profiter de l'argent du tabac pour prendre soin de soi, se détendre, faire de l'activité physique adaptée, se gâter, avoir des loisirs...) ceci afin d’éviter la frustration et les tensions ;
- bénéficier du soutien et de l'accompagnement d'un(e) professionnel(le) de santé.
Contactez rapidement et gratuitement un(e) tabacologue de Tabac Info Service en appelant le 39 89. Il fera le bilan de votre tabagisme, vous donnera des conseils personnalisés et vous proposera même un suivi téléphonique.
Vous trouverez également sur ces pages de précieuses informations pour l'arrêt du tabac :
L'arrêt du tabac est le plus beau cadeau que l'on puisse faire à sa santé et à ses finances...
Nous sommes certains qu'avec une aide adaptée, vous pouvez y arriver. Ne baissez pas les bras.