
Questions / Réponses
Vous vous posez des questions sur l'arrêt, sur les traitements existants, les méthodes pour y arriver, ... ? Dans cette rubrique, Tabac info service répond aux questions les plus fréquemment posées et vous donne les clés pour mieux appréhender votre démarche d'arrêt du tabac.
Votre question
Dépendance psychologique
Bonjour,
J'ai bientôt 36 ans.Je fume depuis mon adolescence au début irrégulièrement puis une dizaine de cigarettes par jour. Après des arrêts pendant mes grossesses puis entre 2014 et 2017, j'ai repris début 2017 pour arrêter 6 mois plus tard et encore repris fin juin 2018. Depuis cette date, je ne fais que me dire "c'est mon dernier paquet" puis non finalement... J'ai fixé plein de dates d'arrêt qui ont durées un jour, 2 jours ou 1 heure... J'ai conscience que ma dépendance n'est plus physique (j'ai passé une semaine cet été sans fumer sans symptômes de sevrage tels que je les avais connu) mais que tout se passe dans ma tête... j'ai l'impression de déprimer lorsque je ne fume pas, de me priver d'un plaisir (alors que mon cerveau logique sait que non) mais cet état d'esprit devient plus fort. J'étais devenue un sportive pendant mon arrêt et faisait attention à ma santé mais c'est comme si maintenant je n'avais plus envie de prendre soin de moi et de ma santé, peut-être que je ne mérite pas d'être en bonne santé. J'ai pourtant tout pour être heureuse, un mari aimant (non fumeur depuis 2014), des enfants qui m'encouragent à arrêter, une famille élargie non fumeuse mais des amis fumeurs. J'ai honte de fumer, de cette odeur, d'avoir échoué... d'être un mauvais exemple pour mes filles et mes amis fumeurs mais je n'y arrive pas ou plus parce que j'ai l'impression d'être en échec permanent, je me sens nulle. J'avais déjà parlé à mon médecin l'an passé mais j'ai bien vu qu'elle ne comprenait pas et j'ai honte de lui en reparler. Je me demande si je ne dois pas consulter un psychologue ou psychiatre ou simplement ne plus m'autoriser à échouer... Cette situation m'attriste et de fait perdre toute confiance en ma réussite alors que pour l'avoir déjà fait je sais que ce n'est pas si terrible et que j'étais heureuse aussi sans fumer. Finalement je déprime de fumer parce que j'ai peur d'arrêter et de déprimer ^^ bref je crois que j'ai besoin d'aide.
Merci d'avance pour votre lecture, j'ai envie de croire que d'oser d'écrire mes difficultés et mon addiction sera peut-être le début de la réussite.
Cordialement
Notre réponse
Bonjour,
Comme vous avez raison! Oui c'est très difficile de devoir réarrêter après une reprise...
Mais sachez que les reprises font partie intégrantes du cycle de l’arrêt, que tout le monde recommence après avoir arrêté, et que chaque arrêt vous rapproche de l’arrêt définitif. Vos arrêts ne sont pas des échecs, disons un brouillon si vous voulez, mais plutôt un tremplin qui va vous conduire à la réussite définitive un jour ou l’autre.
Vous avez trouvé des avantages à la vie sans tabac, vous ré-arrêterez donc à nouveau, ça ne fait aucun doute, car vous n'êtes pas plus nulle que les autres! Déjà, vous avez réussi à arrêter pendant vos grossesses ce qui n'est pas possible à toutes les femmes.
Maintenant, comment vous relancer dans l'arrêt?
Il y a 3 types de dépendances, qui donnent 3 types d'envies:
- des envies physiques, un besoin de nicotine, la nicotine de substitution est là pour ça, et elle vous aidera, vous aussi, même si vous avez l'impression de pouvoir vous en passer
- les envies psychologiques: par exemple pour vous récompenser après un travail difficile, comment le faire autrement, par quelle activité aurez vous cette sensation de récompense? C'est à vous de trouver dans ce que vous aimez faire.
- les envies gestuelles: c'est l'habitude, avec le café, en voiture... et là, le changement des habitudes est très efficace.
C'est une prise en charge globale, et vous aurez besoin d’être soutenue: vous pouvez trouver un tabacologue près de chez vous en utilisant l'annuaire des consultations de tabacologie, ou bénéficier d’un accompagnement personnalisé et gratuit par un tabacologue au 39 89.
Ne renoncez pas, nous espérons que cet échange sera déterminant: appelez-nous! A bientôt?