
Questions / Réponses
Vous vous posez des questions sur l'arrêt, sur les traitements existants, les méthodes pour y arriver, ... ? Dans cette rubrique, Tabac info service répond aux questions les plus fréquemment posées et vous donne les clés pour mieux appréhender votre démarche d'arrêt du tabac.
Votre question
Fatigue
Le soir fumer une cigarette rêveuse à ma fenêtre était une habitude qui me manque. Je sais que quand la fatigue me gagne une cigarette me donnait la fausse idée d'un coup de fouet. Comme mes nuits sont courtes je repousse l'heure du coucher. Après 10 jours d'arrêt du tabac j'ai encore des flash d'envie mais je ne veux plus toucher à la cigarette. On ne peut pas appeler quelqu'un le soir. Comment changer ses envies en activité de soirée ?
Notre réponse
Bonjour,
Bravo pour vos 10 premiers jours d'arrêt ! Quelle bonne nouvelle pour votre santé !!!
Il y a deux questions qui vous préoccupent en fait.
Comment remplacer ce moment de rêverie à la fenêtre, que faire à la place, et comment lutter contre la fatigue.
Les cigarettes du soir, ce sont surtout des cigarettes récompense.
On peut d’abord se demander si vous méritez vraiment de respirer 4000 composants dangereux pour la santé… Vous méritez certainement mieux, non ?
Que pourriez-vous faire d'autre, qui vous donnerait cette sensation de récompense, de petit plaisir ? Car il faut en convenir, la cigarette n’est pas un feu d’artifice de plaisir tous les soirs !
Voici quelques idées, c’est une liste que vous pouvez compléter en fonction de vos goûts, mais vous éviterez de vous mettre à votre fenêtre, ce qui vous fera immanquablement penser à la cigarette :
- ne rien faire en vous affalant sur le canapé en vous disant que vous avez bien mérité ce temps de pause,
- écouter de la musique ou en jouer, chanter,
- lire, écrire, faire des mots croisés, fléchés, sudoku,
- jardiner, bricoler, méditer, respirer,
- faire des jeux vidéo, de cartes, de société,
- surfer sur internet, …
En fait n’importe quoi, pourvu que vous aimiez ça et que vous puissiez y passer un temps bref sans que cela demande trop d’organisation autour.
Ne sous-estimez pas non plus ce que peut vous apporter un substitut nicotinique, qui vous évitera d’avoir à lutter, en plus, contre le manque physique.
Quant à la fatigue est une difficulté réelle de l'arrêt du tabac, et elle a été (un peu) étudiée par les scientifiques.
Elle a tendance à augmenter tout au long des 6 premières semaines de l'arrêt, contrairement aux pulsions et aux émotions négatives (qui s’améliorent au bout de 2 semaines). Elle est atténuée par la substitution nicotinique et notamment les associations thérapeutiques (patch + forme orale).
Il y a quand même deux bonnes raisons d'être fatigué à l'arrêt du tabac :
- vous faites des efforts pour arrêter, pour changer vos habitudes et l'organisation de votre journée (à cet égard, notre page Je surmonte les difficultés du quotidien peut vous aider : elle est conçue pour vous aider à trouver des solutions alternatives, que vous pourrez ensuite adapter à votre quotidien) ;
- votre corps se remet à fonctionner de manière naturelle, sans tous les produits toxiques de la fumée. C'est comme un grand ménage de printemps, c'est fatiguant.
Et si vos nuits sont courtes, au lieu de repousser ce moment du coucher, avancez-le, les heures de sommeil avant minuit restent les plus efficaces. N'hésitez pas à consulter notre page Comment mieux dormir pour des conseils pratiques.
Encore bravo pour ce bon début, en cadeau, voici notre page sur les bienfaits de l’arrêt du tabac.
Le 39 89 reste à votre disposition si vous avez d’autres questions.