
Questions / Réponses
Vous vous posez des questions sur l'arrêt, sur les traitements existants, les méthodes pour y arriver, ... ? Dans cette rubrique, Tabac info service répond aux questions les plus fréquemment posées et vous donne les clés pour mieux appréhender votre démarche d'arrêt du tabac.
Votre question
Methode a employer
Bonjour
L'idee d'arreter de fumer me trotte dans le tete depuis bien longtemps... mais je ne passe pas la cap par peur d'etre incapable de me passer de la cigarette.
Je fume depuis mes 17ans-j'en ai maintenant 34- et je fume maintenant 1 paquet et demi par jour.
La cigarette ne me pose pas de probleme physique car je fais tres peu de sport depuis une rupture du croisé.... pas de source de motivation.de ce côté là...
Ce qui.me fait peur : le fait que la cigarette soit indissociable de l-alcool et du café dans mon esprit... qu'elle me donne le sentiment de me detendre en cas de coup dur et de stress... qu'elle me permette de rompre ma solitude...
Voila un bon.condensé de toutes mes anxiétés...
Je ne vois pas par quel bout commencer et avec quelle methode...
Merci d'avance de votre aide et de vos conseils
Notre réponse
Bonjour,
Bravo déjà de réfléchir la question de l'arrêt, c'est le début incontournable.
Oui, vous avez l'impression que la cigarette est le ciment qui tient votre vie debout, un peu comme le ciment qui tient les briques du mur...
Vous devez savoir que fumer entraîne 3 dépendances différentes:
- la dépendance physique, c'est le fait d'avoir besoin de nicotine. Elle se gère bien avec des substituts nicotiniques adaptés à votre dépendance, faites le test "ma dépendance physique au tabac". Les substituts nicotiniques (comme patchs, gommes, pastilles, comprimés à fondre sous la langue, inhaleur ou spray) doublent les chances d'arrêt et sont autorisés dès 15 ans. Ils sont bien pris en charge par la Sécurité Sociale (voir ameli.fr prévention des risques) si votre médecin vous rédige une ordonnance.
- la dépendance psychologique, c'est le fait d'avoir recours au tabac en fonction de ses émotions (c'est cele qui vous détend en cas de stress, de tristesse liée à la solitude ...), c'est important de changer les idées que vous avez sur la cigarette et sur ce qu'elle vous apporte.
- la dépendance comportementale, c'est le fait d'avoir pris l'habitude de fumer en faisant une certaine action (fumer en buvant un café, un p'tit verre, fumer en conduisant ...). Changer vos habitudes sera une grande aide dans cet arrêt qui se profile.
Et si vous vous sentez capable d'arrêter d'un seul coup, l'arrêt progressif est une bonne manière de commencer.
Cette méthode nécessite tout de même un peu de rigueur: remplacer les cigarettes non fumées par de la nicotine de substitution pour éviter le manque physique et la "sur-inhalation" des cigarettes qui restent. Elle doit être limitée dans le temps pour ne pas retomber dans votre consommation antérieure.
Le but est d'arriver en quelques jours à remplacer une cigarette sur deux par un substitut (comme gommes, pastilles, comprimés à fondre sous la langue, inhaleur ou spray). Quant aux cigarettes qui restent, vous vous efforcerez de les fumer en les tenant de la mauvaise main, et pas dans les situations les plus habituelles. Ceci pour que le confort de la cigarette soit amoindri et que ne la considériez plus de votre façon habituelle.
Les gommes, les pastilles et l'inhaleur son autorisés pour la réduction. Les goûts sont différents de ceux dont vous avez l’habitude et a priori pas très bons. Il faut plusieurs utilisations pour s'y habituer et donc persévérer vous permettra de les supporter sans problème en quelques jours.
Attention, cette nicotine doit traverser les muqueuses de la bouche et ne pas se retrouver dans votre estomac: donc si vous salivez beaucoup au début, crachez cette salive dans un mouchoir. Avaler de la nicotine peut occasionner les symptômes que vous décrivez, c'est juste désagréable, il n'y a pas de danger pour votre santé. C'est un coup à prendre...
Et ne pensez pas que, en ayant arrêté le sport, la cigarette n'attaque pas votre santé, c'est juste que, n'ayant plus l'occasion de faire bouger votre corps, vous ne vous rendez pas compte de son impact sur vos poumons, votre cœur, et l’ensemble de votre corps...
Pour trouver la méthode la plus adaptée à votre cas, vous pouvez consulter un tabacologue près de chez vous en utilisant l'annuaire des consultations de tabacologie, ou bénéficier d’un accompagnement personnalisé et gratuit par un tabacologue au 39 89.
Bonne continuation dans votre démarche.