Questions / Réponses
Vous vous posez des questions sur l'arrêt, sur les traitements existants, les méthodes pour y arriver, ... ? Dans cette rubrique, Tabac info service répond aux questions les plus fréquemment posées et vous donne les clés pour mieux appréhender votre démarche d'arrêt du tabac.
Votre question
Suivi après arret du tabac
Quel suivi après 2 mois d'arrêt et les effets des substituts( grosse fatigue et déprime)
Notre réponse
Bonjour,
Merci de votre question, bien qu'elle ne soit pas très précise...
La fatigue est une difficulté réelle de l'arrêt du tabac, et elle a été (un peu) étudiée par les scientifiques.
Elle a tendance à augmenter tout au long des 6 premières semaines de l'arrêt, contrairement aux pulsions et aux émotions négatives (qui s’améliorent au bout de 2 semaines). Elle est atténuée par la substitution nicotinique et notamment les associations thérapeutiques (patch + forme orale).
Il y a quand même deux bonnes raisons d'être fatigué à l'arrêt du tabac :
- vous faites des efforts pour arrêter, pour changer vos habitudes et l'organisation de votre journée (à cet égard, notre page Je surmonte les difficultés du quotidien peut vous aider : elle est conçue pour vous aider à trouver des solutions alternatives, que vous pourrez ensuite adapter à votre quotidien) ;
- votre corps se remet à fonctionner de manière naturelle, sans tous les produits toxiques de la fumée. C'est comme un grand ménage de printemps, c'est fatiguant.
Quant à la "déprime", c'est un symptôme de sevrage fréquent. En effet, la cigarette est reconnue pour son effet "antidépresseur à très court terme", parce que la fumée du tabac contient d'une part de la nicotine et d'autre part des inhibiteurs de la monoamine oxydase. Ces substances favorisent la libération de messagers chimiques qui jouent un rôle dans le plaisir et la sensation de bien-être.
En favorisant la libération de ces neuromédiateurs, le tabac procure donc artificiellement une sensation de bien-être qui est à même d'aider le fumeur dans la gestion de son humeur. Le fumeur utilise parfois la cigarette comme "antidépresseur", comme réconfortant pour lui remonter le moral. A l'arrêt, il est naturel que ce phénomène lui fasse défaut et qu'une sensation de déprime soit ressentie.
Un lien peut donc être établi entre le sevrage tabagique, ou plus particulièrement le sevrage de nicotine, et l'humeur déprimée. Ces sensations pénibles s'atténuent en général en 10 à 30 jours et disparaissent après deux mois. Plus rarement, la dépression consécutive à l'arrêt s'installe plus durablement : dans ce cas, il est plus que recommandé de faire appel à votre médecin.
Par ailleurs, ces sensations ne sont pas vécues par tout le monde et peuvent être amoindries, voire éliminées, par l'utilisation de techniques adéquates : traitements de substitution à la nicotine bien dosés (patchs, pastilles, gommes...) dont nous avons parlé plus haut, techniques comportementales, soutien des professionnels de la santé ou des pairs, etc.
De notre côté, le 39 89 est à votre disposition vous accompagner, de manière gratuite et personnalisée, dans votre arrêt, grâce à plusieurs rendez-vous judicieusement espacés dans le temps.
Si cette réponse ne vous convient pas, donnez nous plus d'informations sur votre situation dans une prochaine question, nous serons ravis de continuer à vous aider.
Une dernière chose, efforcez vous de penser aux avantages de ne plus fumer ! Vous avez du mal à les voir ? Notre page sur les bienfaits a été conçue pour vous ! Lisez la vite !!! Et vous chercherez ensuite à les retrouver dans votre quotidien.