Questions / Réponses

Vous vous posez des questions sur l'arrêt, sur les traitements existants, les méthodes pour y arriver, ... ? Dans cette rubrique, Tabac info service répond aux questions les plus fréquemment posées et vous donne les clés pour mieux appréhender votre démarche d'arrêt du tabac.

Votre question

Arrêt du Tabac

Bonjour, 
ça fait 2 mois que j’ai arrêté de fumer du tabac, j’ai déjà essayer de stopper avant mais je reste 3 ou 4  mois et je reprends le tabac. 
 cette fois ci, j’ai  de problème de sommeil,  j’arrive pas à me concentrer,toujours stressé,.
Par contre je fais de la marche à pied 3 fois par semaine.

Merci pour vos conseils

Notre réponse

Bonjour,

Félicitations pour votre persévérance ! 

Les difficultés de concentration et le stress à l'arrêt du tabac sont causés par le manque de nicotine, ce sont des symptômes de manque. Mais soyez tranquille, si vous vous arrêtez dans de bonnes conditions cela devrait devenir plus confortable.

La nicotine est évacuée très rapidement, en quelques heures après la dernière cigarette.

On peut ressentir les effets de manque dès ces premières heures, alors que les récepteurs sont vidés de leur nicotine. Il faut compter en moyenne 2 à 3 mois après l'arrêt du tabac pour que les récepteurs, non stimulés, se mettent "en sommeil" et ne plus ressentir de manque physique.

Il peut alors être utile pendant cette période d'utiliser des substituts nicotiniques (patchs, gommes, etc.) pour éviter le manque physique et les effets qui y sont liés, en général de fortes envies de fumer, des troubles de concentration, de l'irritabilité, les troubles du sommeil...

Sur notre page faire face aux envies des premiers jours, vous trouverez de nombreux conseils qui vous aideront à appréhender les difficultés et à franchir sereinement les obstacles qui pourraient se présenter à vous.

Pour ce qui est des troubles de la concentration à proprement parlés, ces solutions sont possibles : 

  • Prendre des pauses à intervalle régulier pour relâcher la pression et être plus efficace.
  • Penser « c’est moi qui réfléchis, pas la cigarette ».
  • Se dire « j’en suis capable, je l’ai déjà prouvé ».
  • Faire un exercice de relaxation avant de se mettre au travail, il en existe de nombreux sur internet. 
  • Se mettre au travail pour un temps limité et se féliciter après.

 

Les rechutes après 3 ou 4 mois d'arrêt arrivent lorsque vous êtes maintenant complètement sevré de la nicotine et le manque que vous devez ressentir est certainement lié au manque du plaisir de fumer.

Il faudra alors savoir mettre en place des compensations dans le domaine du plaisir (profiter de l'argent du tabac pour prendre soin de soi, se détendre, faire du sport, avoir des loisirs...), ceci afin d’éviter la frustration. Plus vous saurez faire cela et moins la cigarette vous manquera.

Sachez qu'en cas de besoin impérieux de fumer, il vaut mieux prendre un substitut nicotinique oral dosé à 1,5 ou 2 mg qui va vous aider à passer un cap difficile, et qui contrairement à une cigarette ne va pas stimuler les récepteurs nicotiniques. Demandez conseil à votre pharmacien.

Il ne faut pas perdre de vue que lorsque l'on a été un fumeur régulier et/ou dépendant, on ne peut plus devenir un petit fumeur ou un fumeur occasionnel, car on finit à plus ou moins long terme à revenir à sa consommation initiale.

 

Sachez que les bénéfices de tous ces mois d'arrêt ne sont pas du tout annulés, et même si vous vous sentez en difficulté, vous n'êtes pas revenu à la case départ, juste un tout petit recul, mais pour mieux sauter ! On sent toute votre détermination à rester chez les non fumeurs. Et vous ne revenez pas à zéro, ni psychologiquement ni physiquement !

Si vous ressentez le besoin d'être soutenu dans votre démarche, vous pouvez contacter un tabacologue de Tabac info service au 39 89 pour un accompagnement personnalisé et gratuit.

L'arrêt du tabac est un chemin difficile et il y a parfois de petites sorties de routes, mais en nous contactant vous montrez que vous tenez la barre.

Cela vaut la peine, poursuivez vos efforts !