
Questions / Réponses
Vous vous posez des questions sur l'arrêt, sur les traitements existants, les méthodes pour y arriver, ... ? Dans cette rubrique, Tabac info service répond aux questions les plus fréquemment posées et vous donne les clés pour mieux appréhender votre démarche d'arrêt du tabac.
Votre question
Arrêt tabac et anxiolytiques
Bonjour cela fait un mois que je ne fume plus. J ai arrêté le tabac trois ans puis repris 6 mois re arrêté 8mois repris 3 mois et maintenant stop tabac depuis un mois. En parallèle j arrête un anxiolytique qui me sert à m’endormir. Je suis bipolaire. Et je suis passé de 1,5mg au coucher à 1mg au coucher. Je diminue de 0,5mg tous les 10jours. Le but étant de prendre seulement du lithium pour la bipolarité sans anxiolytique. Et je me sens pas mal angoissé et stressé. La cigarette ne me manque pas pour autant. Je n ai jamais fait autant de sport et pourtant je ne le sens pas toujours très bien. Pouvez vous m en dire plus.
Merci.
Cdlt.
Notre réponse
Bonjour,
Bravo ! Vous avez arrêté depuis plus d'un mois, et vos chances de rester du côté des non-fumeurs s'en trouvent multipliées par 5 ! Bravo aussi pour votre persévérance, c'est à force de tentatives qu'on finit par y arriver !!!
L’anxiété fait partie des difficultés de l’arrêt. Au-delà du manque physique, elle peut être majorée pendant les 15 premiers jours de l’arrêt, pour se normaliser et atteindre un niveau même inférieur à celui ressenti avant l’arrêt. Cela peut aussi durer un peu plus longtemps … Bien sûr, 15 jours, c'est une moyenne, vous avez déjà dépassé ce délai.
Passé cette anxiété de l'arrêt, il restera quand même l'anxiété de la vie quotidienne.
Il est important que vous découvriez une nouvelle manière de gérer cette anxiété : vous trouverez ici un exemple d'exercice de relaxation par la respiration, basé sur une respiration lente et ample. Elle vous permettra d'augmenter considérablement votre oxygénation cérébrale et votre cœur ralentira pour vous donner une vraie sensation de calme et de sérénité. En insistant sur le temps de l’inspiration, vous aurez un effet plus dynamisant.
En ce qui concerne l'aspect médicamenteux de la prise en charge de cette anxiété, parlez-en avec votre médecin, nous ne pouvons pas nous substituer à lui.
Enfin, sachez aussi que les problèmes d'anxiété sont des signes de manque physique de nicotine. Ils peuvent être atténués, voire supprimés, par la nicotine de substitution. Il en existe sous tant de formes différentes (comme patchs, gommes, pastilles, comprimés à fondre sous la langue, inhaleur ou spray), que vous en trouverez bien une qui vous conviendra. Ils doublent les chances d'arrêt et sont remboursés par la sécurité sociale (renseignements sur ameli.fr). Votre médecin ou votre pharmacien(ne) saura vous conseiller.
Pour en savoir plus, lisez nos articles Ma dépendance physique et Je détermine le dosage et les quantités.
Même après plusieurs semaines d’arrêt sans substituts, nous vous conseillons d'y avoir recours. Ils ne relanceront pas vos dépendances et au contraire vous simplifieront le quotidien et sécuriseront votre arrêt. Une forme orale, comme des pastilles ou des gommes, quelques fois dans la journée, devraient mettre fin à l'aspect physique de votre anxiété.
Alors oui, c’est difficile d’arrêter de fumer... mais qu'est-ce ça vaut le coup !!!
Pour vous encourager à aller jusqu’au bout, nous vous invitons à consulter notre page les bienfaits de l'arrêt du tabac pour que vous puissiez vous réjouir de ces avantages au fur et à mesure de leur arrivée dans votre quotidien.
Si vous souhaitez de l'aide ou du soutien dans votre arrêt, vous pouvez contacter gratuitement un(e) tabacologue de Tabac info service au 39 89.
Encore bravo !