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13 mois et quelques jours, un an de plus au compteur du reste de ma vie et deux kilos sur les hanches, j'ai gagné ma lutte conte mon addiction au tabac après 40 ans d'amour acharné. J'en avais marre d'être esclave des cigarettes. Lorsque j'avais envie de fumer, (j’habite à côté d'un bureau de tabac), j’allais bavarder avec le buraliste qui lui aussi, a arrêté. Je me disais que si lui y arrivait en vendant des clopes, je pouvais aussi y arriver. Et voilà le travail !

J'ai commencé a fumer à 13 ans. J'en ai 38. 25 ans de cigarettes. Voilà plus d'un an maintenant que j'ai arrêté de fumer. Plusieurs tentatives, plusieurs échecs qui m'ont progressivement menés sur la voie de la réussite. La première leçon fut de comprendre qu'il est impossible de s'arrêter sans une aide extérieure. Nous nous construisons tous au fil des ans dans une dépendance physique a la nicotine. Pour ma part j'ai grandi avec cette substance. Elle coulait depuis si longtemps dans mes veines. Elle faisait partie de moi, contrôlait mon humeur, mes réactions. Il était évident que j'avais besoin de substituts pour m'en défaire. Les pastilles a sucer furent une révélation. Une fois la dépendance physique levée (très rapidement), il ne restait qu'à me défaire de cette dépendance physique. La prise de substituts m'a permis d'éliminer la sensation de manque. Progressivement les bénéfices de l'arrêt se sont fait sentir (respiration, forme physique, peau, argent) me confortant dans ma volonté de persévérer. Une sensation de liberté réconfortante. J'estime que je ne suis pas sortie d'affaires, je serai toujours un ancien fumeur. Parfois, de plus en plus rarement heureusement, l'envie de fumer se fait ressentir. Mais je n'y cède pas car je sais a quel point cela n'en vaut pas la peine. J'essaye de conseiller ceux qui veulent arrêter de fumer en leur disant qu'il n'y a jamais de demi mesure dans l'arrêt du tabac. Il faut arrêter définitivement, jusqu'à la fin de sa vie. Tout autre dialogue, tout autre négociation avec soi même est le reflet d'une dépendance, d'une addiction dont on arrive pas a se défaire. Comme si une petite voix diabolique essayait de trouver sans cesse des compromis, quelques excuses, exceptions : "tu as le droit aux apéros, avec les amis, seulementen soirée", "tu as le droit de temps en temps". Non! C'est fini mon gars. Assume le. C'est definif ! Pas de compromis lorsqu'on est un drogué. L'alcoolique doit cesser définitivement l'alcool pour s'en sortir. Le fumeur aussi! On est tous capable d'y arriver, même après 25 ans. Alors toi aussi! Dis toi seulement que les bénéfices valent mille fois le faux plaisir qu'est celui de fumer. Et n'oublie pas que l'ensemble de tes réactions sont régies par ta dépendance a cette substance qu'est la nicotine. Allez ! Courage ! Je sais que tu y arriveras !